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jeudi 4 décembre 2014

madame sabot (histoire vraie au niger-effrayant)


Fait divers Il drague une femme – génie…

IMAGE D'ILLUSTRATION
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Les histoires à dormir debout sur ‘’Madame Sabot’’ ont longtemps alimenté la chronique à Niamey. Ils seraient nombreux les noctambules qui auraient croisé sur leur chemin cette déesse, cette femme génie qui est connue pour donner des leçons de sagesse aux hommes à la conduite pas tout à fait orthodoxe.


Mais, qui vous dira qu’il a un jour croisé cette femme, en chair et en os ? C’est difficile mais pas impossible ; sauf que, on vous dira toujours qu’untel aurait été victime de madame sabot quelque part en pleine nuit dans des circonstances toujours mal définies. Existe-t-elle réellement ?
« Oui ! J’en ai pris une, hier ! ». Encore haletant de peur et d’émotions diverses, celui que les amis appellent allégrement LIASS me comptait sa mésaventure. C’était le vendredi dernier vers deux heures du matin dans un quartier périphérique de Niamey. Il a quitté son bistrot patenté où il a eu du mal à accrocher une fille de joie, le genre de fille qu’il a l’habitude de ramener chez lui pour assouvir ses désirs une fois la boisson montée à la tête. En cours de route, dans la pénombre d’une rue mal éclairée, une jeune demoiselle debout sur le trottoir attire son attention. Liass, en dragueur invétéré, ralentit sa moto et l’aborde.
En deux phrases, il réussit à convaincre la jeune demoiselle de le suivre. C’est que Liass est connu pour être fort en la matière. Aucune femme ne lui a jamais résisté ; aucune n’a jamais su résister à ses assauts. Et, de l’avis de celles qu’il a eu à traiter avec, on ne fait jamais sans deux avec lui. Ainsi, une fille qui a l’imprudence de raconter ses ébats avec Liass à sa copine, ne manquerait pas de le perdre au profit de celleci. Liass le fait bien et sans remord aucun. Après plusieurs détours à travers la ville, Liass arrive à son domicile.
Il a traversé des rues éclairées et la fille était toujours là ; il a jeté des clins d’oeil à ses pieds ; elle n’avait pas de sabots. Non, cette fille est normale, très normale d’ailleurs car Liass a pris le soin de la dévisager et de mesurer les rondeurs de son corps. Cette fille qui se fait appeler Agaicha est tout simplement époustouflante : un visage plein, une poitrine lourde et des rondeurs à vous couper le souffle. Liass arrive chez lui, range sa vieille moto et fait installer sa conquête dans le salon. Il entreprend de lui faire visionner un film sur sa vidéo car la plupart des chaînes de télévision ont fermé. Surprise, il ne sait par quelle osmose, tous les films CD qu’il essaie ne répondent pas.
C’est alors que la jeune fille lui fait comprendre qu’elle n’est pas intéressée par la télévision car, de sa vie, elle n’en a jamais regardée. Mine de rien, au lieu de chercher à en savoir plus, pour tout esprit rationnel, Liass abandonne la télévision et entraîne sa conquête dans la chambre. Il l’installe sur le lit et sans aucun préalable, il entreprend de lui ôter ses habits. La jeune fille se laisse faire. Bientôt, tous les deux se retrouvent nus dans le lit. Liass tire un préservatif de sa poche et le présente à la jeune fille. Elle fait de gros yeux et demande ce que c’est. Surpris, Liass se met à sourire.
Comment une fille qui fait ce métier de nos jours peut-elle ignorer ce que c’est qu’un condom ? Toujours est-il que Liass ne s’en souciait guère. Il se dit que peut-être il a affaire à une de ces débutantes qui ne savent pas très bien comment s’en prendre. Liass relance l’offensive sous un autre angle. Il laisse choir le préservatif et se décide à accomplir son forfait en courant tous les risques possibles. Juste au moment de passer à l’acte, il se sent défaillir : c’est comme si la chose qui vivait tout à l’heure entre ses jambes n’a jamais existé. Il se relève tout doucement et se dirige vers les toilettes. Après plusieurs gymnastiques, la chose reprend vie.
Il se précipite sur le lit et… juste au dernier moment, plus rien ! Il défaillit. Il repart à la douche. Pour la troisième fois, en ressortant de la douche, il trouve couchée sur le lit… (Tenez-vous bien)… sa propre fiancée, celle qu’il a dotée et qu’il s’apprête à épouser dans un mois ! Toute nue. Il se met à marcher à reculons et tombe à la renverse. Il s’évanouit. Vers 4 heures du matin, Liass se réveille. Il est assis dans le salon, aux côtés non pas de sa fiancée, mais de Agaicha, la fille qu’il a ramassée dans la rue. Elle se lève tout doucement et prend congé de lui sans mot dire.
Deux jours de dougou (parfum fumée) en tout genre ; une cérémonie de folley, voilà en substance ce qu’il a fallu pour que Liass retrouve ses esprits et qu’il puisse me raconter cette mésaventure que je partage avec vous.

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